Cet article est le deuxième d’une série de 3 articles découpés comme suit :
Partie 1 : Le choix du pays
Partie 2 : La structure de votre employeur, les compétences demandées, le salaire
Partie 3 : Le temps de repos, la méthode utilisée, les pièges à éviter
2. Quelle structure vous emploie ? Quelle est la nature du travail demandé ?
Lorsque vous consultez une offre sur internet, vous identifierez très vite le type de structure où vous irez travailler. Il peut s’agir d’une école privée (type Alliance française), d’un établissement public ou privé national (lycée, école primaire, université), d’une école internationale privée, d’un centre de vacances, voire un particulier dont vous vous occuperez des enfants, de cours en ligne, etc…
- Le terme « French teacher » demande plus d’éclaircissement.
- L’école qui recrute est une école primaire : les cours seront à destination d’enfants. Pareillement pour l’offre ci-dessous :
- L’école est une université où étudient de jeunes adultes.
Renseignez-vous sur le fonctionnement propre de ces écoles et de leur structure, si vous ne le connaissez pas déjà. Leurs différences majeures se situent, selon moi, au niveau du nombre d’heures travaillées, des vacances accordées et du salaire alloué qui peut être variable, à l’heure, ou fixe, au mois.
Les préférences entre ces structures sont personnelles, mais il est essentiel de les identifier et de voir si elles s’accordent avec vos attentes au niveau professionnel. Certains professeurs préfèrent des écoles qui accordent plus de vacances et leur permettent de voyager, de faire des concerts à côté de leur travail, etc, d’autres acceptent beaucoup d’heures pour avoir un meilleur salaire et faire des économies.
Attention ! Certains pays n’acceptent pas que vous cumuliez des emplois et ne vous autoriseront pas à travailler pour une autre structure que celle indiquée dans votre visa si vous avez besoin de gagner plus d’argent. Vous seriez en situation d’illégalité si vous le faites (c’est le cas de la Chine actuellement), d’où l’urgence d’en être conscient avant et de ne pas prendre de risque.
Ces différences se trouvent aussi dans le type de travail et d’enseignement demandés par votre potentiel employeur. Ces tâches doivent être indiquées clairement dans l’offre d’emploi. Autrement, demandez avec grande précision qu’on vous les énonce toutes durant l’entretien d’embauche, voire dans votre premier mél de contact. Certains aiment vous faire participer à des activités culturelles, d’autres ne vous demandent que d’enseigner le français seul ou avec une autre langue en parallèle (ce qui devrait changer l’énoncé de l’offre en elle-même). Postulez-vous pour enseigner auprès d’enfants ? D’adultes exclusivement ? Les deux à la fois ? Allez-vous enseigner ou assister un enseignant ? Faites en sorte que tout soit clair avant de candidater.
3. Avez-vous les compétences demandées ?
Cela va de soi mais malgré toute la volonté du monde que vous avez, les écoles ne peuvent pas toujours faire l’impasse sur la possession d’un diplôme universitaire ou d’une expérience validée dans le domaine du FLE pour vous engager. Il s’agit parfois d’une exigence administrative qui embête plus qu’autre chose l’organisme recruteur. Vérifiez que vous avez les diplômes demandés dans l’annonce, car votre candidature ne sera pas lue en entier si ce critère n’est pas respecté. Il est éliminatoire, c’est pourquoi il ne vaut mieux pas se faire d’illusion et postuler pour rien.
En revanche, vous pouvez remarquer ce qui est régulièrement exigé par tel ou tel organisme / pays pour savoir ce qui manque à votre CV et vous former davantage !

Connaissances et diplômes exigés pour une offre de stage de M2 : ces attentes sont-elles réalistes ?
4. Le salaire et autres avantages accordés
La meilleure façon de savoir si une offre d’emploi est une offre correcte est de comparer le salaire proposé avec le coût de la vie sur place dans le pays, en plus de le convertir dans la monnaie de votre pays. Calculez si votre salaire vous permet de couvrir votre logement, la nourriture, vos déplacements et s’il vous en reste assez au final pour votre propre loisir ou pour faire des économies.
Si le salaire est relativement bas, regardez s’il y a d’autres avantages indiqués dans l’annonce comme le paiement / remboursement de votre billet d’avion jusqu’à destination, de vos frais de visa, de l’achat d’une assurance santé, du logement ou des charges de ce logement. Vous devez prendre en compte le fait qu’un travail devrait être rémunéré à la hauteur de qu’on a dépensé et appris pour avoir le droit de l’exercer. Encore une fois, tout dépend de votre projet personnel ou professionnel : peut-être cherchez-vous un pays où immigrer, une raison de voyager longuement ou un emploi qui vous fera gagner confortablement votre vie ?
Toutefois, tout organisme doit proposer des conditions de travail décentes et chacun doit faire attention à ne pas tomber dans le piège d’une école aux mœurs suspectes. Un coup d’œil au site internet de l’école concernée peut vous donner un petit aperçu de son sérieux. S’il est très complet, avec des photos et des témoignages, c’est une entreprise qui n’a rien (ou moins) à cacher et qui est rodée dans son domaine. Faites des recherches sur ses réseaux sociaux, blogs, liens amis pour en apprendre le plus possible. Cette curiosité peut augmenter votre motivation et vous donner de bons points lors de l’entretien en face-à-face.
Encore une fois, il s’agit de limiter les mauvaises surprises, à défaut de tout deviner par avance, ou d’en découvrir de très bonnes et de confirmer votre choix de destination !
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