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DATE DE PUBLICATION

12.03.2023
Enseigner le français en français ? – 3) La date

Cet article fait partie d’une série d’articles. Vous pouvez retrouver les autres ici directement :

1) Introduction + Bonjour
2) Je m’appelle : la première leçon de français
4) Et ensuite ? : conseils pour les débuts
5) Techniques indispensables tout au long des cours
6) Difficultés et risques + Conclusion

3) La date : la systématisation pour aider à la mémorisation

Calendrier de l’année à retrouver ici

Un autre automatisme de classe est celui d’écrire la date complète au tableau sous la forme jour de la semaine – jour en nombre – mois – année (ex. : Lundi 4 septembre 2023) : là encore, tout le monde comprendra où vous voulez en venir, mais renseignez-vous toutefois sur l’ordre de ces informations dans le pays où vous enseignez, puisqu’elle peut y être présentée différemment. Vos élèves copieront ce vocabulaire et le mémoriseront de par leur fréquente réutilisation. Au bout de 2-3 cours, vous pourrez demander à un élève d’écrire la date au tableau et tous comprendront ce qu’il faut faire simplement en donnant un feutre à l’un d’entre eux et en indiquant le coin habituel de la date sur le tableau.

Ne vous contentez pas que d’écrire la date. Au-dessous, écrivez ceci de la manière suivante :

Le repérage de la question est évident grâce au point d’interrogation. Le fait que la date figure dans les réponses fait comprendre à quoi correspond cette question et deux façons possibles d’y répondre grâce à la barre verticale. Dans vos prochains cours débutants, procédez toujours de la sorte : pour chaque question à enseigner, écrivez les réponses correspondantes possibles, ou pour chaque phrase type, écrivez les questions qui y amènent.

Ceci étant fait, mimez les phrases que vous écrivez. Ici :

  • quel : tout en répétant le mot, faites un geste pour exprimer la confusion face à un choix, en vous tenant le menton, fronçant des sourcils ou en haussant des épaules les mains en avant et semblant chercher quelque chose parmi plusieurs possibilités de réponses ;
  • jour : le mieux est d’avoir un calendrier et d’y montrer les différents jours en répétant avec interrogation « Lundi ? Mardi ? Jeudi ? ». Pointez, entourez avec le doigt les jours sur un grand calendrier ou dans celui du manuel des élèves juste devant eux s’il y figure (en principe, il y en a toujours un quelque part, même si ce n’est pas au tout début du livre). Affirmez en prenant un ton décidé « Lundi ! », puisque c’est la date de notre jour de cours imaginaire ;
  • sommes : concept plus difficile à exprimer, vous pouvez faire l’impasse sur la gestuelle et considérer que votre classe comprend que ce mot sert à faire la jonction entre les éléments de votre phrase. Dans les leçons qui vont suivre très vite, ils comprendront qu’il signifie « être » avec ‘nous’ ;
    nous : englobez la classe et vous-même en faisant un cercle avec vos mains ;
  • aujourd’hui : mimez le moment présent en pointant le sol ou la zone autour de vous comme pour signifier ‘ici’ (ce geste est vraiment explicite) ;

Terminez votre phrase avec la véritable date du jour, par exemple « Aujourd’hui, nous sommes le 4 septembre. » : ici, les élèves sauront naturellement repérer quel est le jours, le mois et l’année par ces chiffres.

Prêtez une oreille attentive à ce qui se murmure dans votre classe à ce moment-là, vous entendrez probablement la question et la réponse traduites par quelques élèves. Confirmez-leur d’un signe de la tête qu’ils ont compris !
D’autre part, faites un travail de répétition et d’analyse phonétique en décomposant les syllabes et en faisant répéter ces phrases plusieurs fois à tous puis individuellement pour repérer les premières difficultés de vos élèves. D’ailleurs, écrivez en lettres la date du jour pour qu’ils puissent s’entraîner à la prononcer plus tard et tous seuls (dans l’exemple 4 = quatre ).

Désormais, posez systématiquement la question « Quel jour sommes-nous, aujourd’hui ? » à chaque cours et attendez au tableau avec votre feutre ouvert, prêt à écrire quelque chose. Les élèves assidus sauront vous répondre de suite, d’autres comprendront de quoi il s’agit et chercheront dans leur cahier la réponse pour vous la donner, d’autres attendront sans comprendre : vous aurez dès à présent une idée des caractéristiques de vos élèves et du degré de leur motivation.
Si les nombres et les mois ne sont pas encore vus à ce moment pour pouvoir terminer leur phrase, laissez-les commencer la phrase correctement puis complétez avec eux la date (en principe, le mois restera le même quelques temps).

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